Le projet Usinette

Proposition initiale

Voici une description non exhaustive de l’usinette :

Une usinette fonctionne sur le modèle du hackerspace : on aide ceux qui le souhaitent à ouvrir leur propre usinette.

Comme le hackerspace, ce n’est pas seulement un outil mais c’est aussi un lieu de diffusion des savoirs et de transdisciplinarité : l’usinette communique sur les travaux de ses adhérents et visiteurs.

RepRap, perceuses à colonne, clés à molette ou fer à souder... sont à l’usinette ce que laptops, routeurs, serveurs sont aux hackerspaces. Une usinette à donc plus pour objectif la réalisation et la fabrication d’objets rééls (bois, métal, plastique...)en utilisant des outils mutualisés, comme dans les fablabs.

Les outils donnés ou prêtés à l’usinette sont mutualisés entre ses adhérents. Les frais de fonctionnements et l’achat des consommables doivent être répercutés sur le cout de l’adhésion.

Les outils d’usage dangereux ou fragiles doivent faire l’objet d’un accompagnement par un adhérent formé. Des ateliers réguliers seront proposés pour apprendre leur usage.

Pour les utilisations intensives avec beaucoup d’adhérents et pas mal d’espace et/ou d’outils, le mode de fonctionnement des "ateliers en communs" (http://le.cent.free.fr/) est une vraie solution solidaire.

On peux imaginer voir se combiner ensemble des usinettes avec d’autres entités : hackerspaces, fablabs pour former une sorte de coopérative [1].

Il serai intéressant de voir se créér des usinettes et des hackerspaces dans des villages désertés ou faiblements peuplés. Les loyers, les terrains y sont abordables et une certaine qualité de vie pourrai y renaitre, entre pratiques artisanales et technologiques.

Hop ! nous sommes en 2020, les hackerspaces, fablabs et autres usinettes (le nom importe peu) se comptent par milliers en France et pas seulement dans les grandes villes. Des gens de bonne volonté se sont regroupés dans certains villages désertiques, dans d’anciennes MJC-Algeco de banlieues "chaudes", dans des usines désaffectés. Le passionné de mécanique auto prête ses outils et donne des cours à des types qui font en échange un peu d’ingénierie inverse [2] sur la puce qui controle l’allumage de sa fourgonette TDCI. On peut voir aussi un artisan potier essayer une machine de prototypage rapide qui, d’après un fichier 3d qu’il aura peaufiné avec un fan de Blender, verra apparaitre sous ses yeux une oeuvre originale prête à passer au four. D’autres décideront d’agrandir simplement le village en construisant des yourtes et des maisons en bois équipées de digesteurs [3] alimentés par les déchets organiques générés par l’élevage porcin le plus proche.

Pour que cette petite fiction se réalise, les spécialités vont s’entrechoquer et s’ouvrir. Les questions se posent sans crainte. Tout se passe comme si ces personnes de bonne volonté devenaient compagnons et étendaient leurs devoirs, sans jamais s’arréter ;-)

vendredi 7 août 2009, par Alexandre Korber

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[1A propos de coopérative, l’histoire de Mondragón est intéressante

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