Si cette proposition vous réjouit, venez en discuter avec jubilation sur le stand du Syndicat d’Initiatives lors du festival que nous organisons à Choisy-le-Roi du jeudi 30 juin au dimanche 3 juillet : PSES+HSF 2016 !!!
La forme vous rappellera les nuits debout : il s’agit d’un lieu d’expression tous azimuts !
venez nombreux jouer vos utopies !!!
Plus d’infos ici : https://www.pseshsf.org/fr/programme/2016/#event-585
Ça rappelle les vacances, non ?
Précisément, le syndicat d’initiatives c’est le lieu de promotion du typique village de bord de mer : ses guides, son pittoresque, les ballades et restaurants à ne pas rater...pour y passer de bonnes vacances et profiter un maximum de ces congés payés si chèrement acquis !!
Ah bon ? Oui tiens c’est vrai que je suis né avec cette histoire de congés payés toute naturelle, normal quoi ! Payé à ne rien faire ! Mais...c’est bizarre, brusquement quand j’entends ces histoires de "loi travail", quand j’écoute ses promoteurs à la télé ou à la radio, ça me parait de moins en moins naturel ...est-ce que je "mérite" vraiment d’être "payé à ne rien faire" ? Ça n’empêche pas "la France d’être compétitive" ? Devrais-je avoir honte de vouloir du TEMPS LIBRE ?
"Usinette" c’est quoi dèjà ? Une sorte de hackerspace dans un hackerspace (le /tmp/lab) et qui va bientôt finir de fabriquer un magnifique dôme géodésique à la Vallée d’Humbligny...pour quoi faire ? Pour travailler à générer du TEMPS LIBRE !!!
C’est un peu étrange mais pour avoir un peu la paix et se ménager du temps libre, ça demande du travail. Pas n’importe quel travail : un travail choisi, qui se rapproche du "loisir", du "hobby" mais au final un travail qui procure de la satisfaction car il nous assure un peu de temps libre. Un travail émancipant en somme.
Alors pourquoi un "Syndicat d’Initiatives" ?
Pour se remémorer l’époque où la production industrielle naissait, l’époque où le capitalisme devenait la norme. Soumis corps et âme à un système de production, en être un rouage pour au final se considérer épanoui en consommant ces produits de masse.
Cette époque est à peu près celle où William Morris écrivait sous forme sérielle dans des journaux socialistes l’histoire "News From Nowhere" à la fin du 19eme siècle, 1890 environ.
William Morris est anglais, artisan, poète et socialiste. Il est la figure du mouvement "Arts & Crafts" qui souhaite de belles choses, de beaux objets usuels pour tous. Ça va de la décoration intérieure à l’impression, la typographie, les papiers peints, le mobilier. William Morris est un socialiste et à cette époque cela voulait dire autre chose. Ce mot "socialisme" était un néologisme qui permettait de définir l’inverse de l’individualisme. Cette définition a bien changé en France en 2016 et peut-être est-il temps d’utiliser un nouveau mot ?
Dans son histoire "News From Nowhere", William Morris va pourtant nous parler d’un futur rêvé : il se projette en 2003 à Londres et le socialisme tel qu’il est défini en 1890 se voit en marche ! L’utopie socialiste fonctionne et l’auteur s’amuse à faire cette ballade dans ce futur. Il découvre la disparition de l’argent, de la police, de l’école, des métiers à vie...etc. Les habitants de ce Londres sont heureux car ils font des travaux qu’ils choisissent et lorsqu’ils en ont assez, ils en changent comme de chaussette !
C’est la lecture de ce conte futuriste jubilatoire qui m’a fait prendre conscience, gros consommateur de séries anglo-saxonnes, pour la plupart totalement dystopiques, que "la vérité est ailleurs" et que nous pouvions imaginer des narrations plus enthousiasmantes que toutes ces histoires de communautés survivalistes post-crash-d’avion-sur-une-ile qui s’entre-tuent, ces histoires de mondes parallèles dotés de fascistes de chaque côté, de psychodrames-catastrophe-naturelle, toutes ces histoires bien ficelées mais tellement déprimantes au bout du compte ...au point de ne plus envisager une belle histoire qui finit bien ou précisément : qui ne fait que commencer !!
Un organe de propagande utopiste ?
Sur le fil du rasoir, l’utopie n’a d’autre choix pour rester elle-même que de nous demander de l’aide ! Elle nous crie "A L’AIDE !" et c’est ici qu’intervient (enfin) le Syndicat d’Initiatives, petite boutade pour s’amuser à se montrer nos utopies :
Filmons-les !
Filmons nos envies de changer de boulot d’un simple claquement de doigts !
Filmons les glorieux oisifs !
Filmons les envies de fabriquer sa maison entre amis !
Filmons des enfants qui n’iront jamais à l’école !
Filmons de belles discussions enflammées qui aboutissent à un consensus !
...
[Glissez ici votre utopie]
Il est devenu évident que nous devons nous réapproprier la production de rêves et d’utopies !
mercredi 29 juin 2016, par