Dôme géodésique

Le dôme-atelier usinette

- Après les Tétrodons...

Après les longues et malencontreuses mésaventures que nous avons rencontrées dans nos démarches pour acquérir des structures modulaires appelées Tétrodons, ( voir à ce sujet l’article : "Le Tétrodon : un jouet pour les riches ?", nous optons pour l’autoconstruction de notre atelier, sous la forme d’un dôme géodésique : une demi-sphère de 10m de diamètre et donc de 5 m de hauteur.

- Pourquoi un dôme ? Histoire, design, avantages, inconvénients...

La structure géodésique rappelle historiquement l’architecture "visionnaire" du 18 ème siècle, comme celle d’ Etienne-Louis Boullée, le plus souvent restée au stade d’ébauches.


Puis plus récemment et plus proche de notre projet, l’architecture "utopique" issue des expériences de la contre-culture américaine des années 70. Elle cherche des nouvelles formes pour de nouveaux modes de vie, en tentant de concilier un retour de certains archétypes (nomadisme, proximité avec la nature) et des perspectives plus modernistes issues de l’ingénierie aéronautique, comme le développement des principes de tenségrité, directement à l’œuvre dans une structure géodésique. Ces principes sont théorisés et mis en œuvre par Kenneth Snelson et Buckminster Fuller. Figure tutélaire et référence récurrente de cette époque, Buckminster Fuller influencera, par ses écrits et ses réalisations, le célèbre Whole Earth Catalogue américain et son équivalent français : le Catalogue des ressources.


- Tâtonnement sur le choix de la fréquence, dimensions du dôme et matériaux à utiliser.

La Fréquence :

Augmenter la "fréquence" signifie augmenter le nombre de triangles et donc avoir de plus petits triangles.

Il fallait trouver un équilibre entre un nombre raisonnable de triangles et une taille raisonnablement manipulable donc nous avons choisi la fréquence 4

La taille du dôme :

Nous avons choisi de faire un dôme de 10m de diamètre et 5m de haut.
Cela nous donne environ 76m2 de surface utile et un volume confortable pour monter une mezzanine par la suite.

- Premiers tests, documentations, sites webs pour calculer les sections, les angles.

Une première maquette de fréquence 2 a été construite pour comprendre la conception générale d’un dôme géodésique.Vous pouvez consulter la vidéo.

Nous utilisons le formulaire/calculateur en ligne de ce site :
https://simplydifferently.org/Geodesic_Dome_Notes?page=3#4V%20Icosahedron%20Dome

Cet outil nous permet d’avoir les cotes, quantités de chaque triangle et des angles de coupes disponibles sur ce document dans notre cas (h=5m, d=10m) :

Plans du dome frequence 4


- Début de chantier : les fondations.

Fini la théorie, on passe réellement à la pratique !
Nous décidons d’utiliser cette configuration pour disposer nos pieux de fondation.
Une fondation sur pilotis permet d’avoir peu d’action sur le terrain.

- Achat des pieux de châtaigner.

Le choix du châtaigner pour sa robustesse, son faible coût et la proximité du bois : il vient de La Borne, un village connu pour être un haut lieu de la céramique.

- Nuit d’ inauguration : bbq + charbonnage des pieux + projection de Fahrenheit 451.

Pour rendre imputrescible nos pieux de châtaigner avant de les mettre en terre, nous allons les bruler.
On en profite pour célébrer le début de chantier en faisant un barbequ et une projection de Fahrenheit 451, le film de François Truffaut :)



- Location d’une tarière et perçage des trous.

Nous utiliserons une tarière pour percer les trous sur une profondeur d’environ 50cm sur un diamètre de 20cm. C’est une machine à moteur thermique 2T qui développe une force considérable mais l’énergie humaine doit aussi être conséquente. L’idéal est de la manipuler à deux avec une personne qui s’appuie dessus.



- Pose des pieux et calage avec graviers.

On pose ensuite les pieux qu’on enfonce au mieux et on comble de gros graviers qui permettent un bon calage et un bon drainage.

A suivre !

samedi 10 octobre 2015, par Alexandre Korber, Ursula Gastfall

Soutenir par un don