Broyeuse-extrudeuse domestique

Helsinki Pixelache résidence, la suite....

Lors de notre premier rendez-vous public qui invitait nos visiteurs à apporter les objets en plastique qui encombrent fréquemment leur poubelle, nous avons récupéré plusieurs panières en polyethylène et en polypropylène.
Nous les avons découpées puis broyées pour nous faire une provision suffisante de ces deux plastiques pour toute la durée de notre séjour.


Nous nous intéressons d’abord au polypropylène.
Nous l’introduisons dans notre "recyclette" et alimentons la résistance chauffante (d’environ 9 ohms) avec une alimentation de portable de 90 watts (19v en sortie, délivrant 4,62 A), la température monte progressivement jusqu’à un seuil maximum d’environ 180°. ( la température est mesurée grâce à une sonde type K glissée sous le fil résistif ).

Après de nombreux tours de manivelle à différentes températures, nous observons que la plus adéquate pour extruder un filament de polypropylène semble se situer entre 135° et 145 °...

Avant de mettre en place un circuit électronique de régulation, nous décidons d’ôter simplement la protection "pare-feu" pour abaisser la température de dissipation de la résistance chauffante.

Interlude :

réparation de la bague anti-retour, cassé par Alexandre devenu nerveux et insomniaque à cause des piaillements, qu’il décrit comme des "aboiements incessants", d’une petite mésange logée sous ses fenêtres.
Nous ressoudons donc assez rapidement à l’étain la bague cassée, grâce à un mini chalumeau à butane (très partique ! ), et nous reprenons les tests de chauffe de notre recyclette.

Malheureusement, les brasures ne tiennent pas la contrainte mécanique et cèdent. On décide de percer et tarauder le tube et percer la bague en laiton pour les solidariser à l’aide de trois boulons de 3mm. Là ça tient parfaitement et nous reprenons nos tentatives d’extrusion. Ursula fabrique une bobine pour enrouler le fil et nous régulons manuellement la température avec un interrupteur. La gamme idéale de température est 130-160°C en prenant soin d’actionner la manivelle (une pédale de vélo) vers 160°C pour éviter toute contrainte mécanique.

Le résultat est à la hauteur ! Nous commençons à prendre le coup de main : il faut bien se synchroniser entre celui qui tourne la bobine réceptrice et celle qui tourne la manivelle de l’extrudeuse. Ça ressemble tout à fait à une pratique artisanale de précision. Au final nous obtenons quelques métrages de fil blanc d’environ 2.8-3.2 mm tout à fait capable d’entrer dans la RepRap !

vendredi 7 juin 2013, par Ursula Gastfall

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